Patrimoine

Un peu d’histoire

Il est fait mention de Montry pour la 1ère fois dans une Charte de l’abbaye royale de Saint-Denis, datée de 847, Montry qui dans ce document est orthographié Muntericus.
On n’a guère de renseignements sur Montry avant la fin du XVème siècle sauf sur son histoire ecclésiastique. Le nom de Montry, tel qu’il apparaît primitivement, est d’origine saxonne ou franque. Mons erici, la montagne d’Erick, ou encore Mons Hairics. D’où : Montericus, Monthery, Montry. Il semble probable que la fondation de Montry ait été plus ou moins contemporaine de la conquête des Gaules par les Francs. Reick ou Hairic vivait vraisemblablement au Vème siècle.
En l’an 800, il y avait à Montry 30 ménages soit une moyenne probable de 100 à 120 habitants. En 1130, Thibaut 11, abbé de Saint-Maur-des-Fossés présenta au nom de la population une requête à son supérieur, demandant à être autorisé à faire construire une église sous le vocable de la Sainte-Vierge. En 1134, fut construite la chapelle.

En 1131, le premier maire de Montry s’appelait Herbert. Montry fut érigé en paroisse par Simon, évêque de Meaux, en 1185 ; avant cette époque c’était un hameau de Couilly.

En 1480, le lustre de la petite bourgade fut rehaussé par l’arrivée d’une famille issue du Limousin. La famille de Reilhac dont un des membres avait exercé des charges importantes auprès de Charles VII, Louis XI et Charles VIII.
On trouve également trace au milieu du XVIIème siècle au château de Chazelet, dans l’Indre, dominant la vallée de l’Abloux, d’une famille de Reilhac prenant possession du domaine. Un de ses membres s’illustra le 11 mai 1745 à la tête de la brigade de Dauphin en défendant la ville de Fontenoy. Cette famille éteinte le 24 décembre 1923 avec Albert Alphonse né le 29 juin 1846, fils de Anatole, colonel de dragons, et de sa seconde épouse, Madeleine Henriette de Ligondes ; il fut le dernier comte de Reilhac de Montry, car de son mariage en 1873 avec Marie-Renée de Caix de Saint Aymour, il n’eut qu’une fille.

Pendant la Révolution, personne ne fut obligé d’émigrer. On se contenta de brûler sur la Place Publique des montagnes de vieux titres appartenant à la famille de Reilhac et d’adresser d’innocentes (?) plaisanteries à son chef qui y résidait alors criblé d’infirmités. Les terribles passions politiques et sociales qui sévissaient alors en France ne semblent pas cependant y avoir fait d’autres ravages. L’histoire ne vint ranimer Montry qu’au moment de la guerre de 1870, lorsque Bismarck et Jules Favre se sont rencontrés au château de la Haute Maison qui domine l’agglomération (actuellement siège de l’EPIDE).

En 1940, le château devient l’un des trois Etats-Majors alliés.